- Environnement & Patrimoine
- Nature
- Réintroduction du homard dans l’île. Acte 2…suite.
Ils sont déjà 6 000 à avoir été réintroduits au large des Baleineaux
Après deux semaines de repos pour récupérer de leur long transfert depuis l’écloserie « The National Lobster Hatchery » de Padstowdans le Cornwall anglais vers La Rochelle et l’île de Ré, les 3 000 Homarus gammarus ont embarqué à Saint-Martin-de-Ré à bord du bateau de l’Aquarium de La Rochelle pour un ultime voyage les conduisant sur leurs sites de réintroduction, au droit du cantonnement des Baleines, au large du phare des Baleineaux.
Petit homard deviendra grand, pourvu que…
Quai Clémenceau, plus de 200 élèves de maternelle, CP, CE1, des écoles de l’île étaient présents lundi 23 juin pour assister au départ des bébés crustacés. Fil rouge de toute cette année scolaire, le homard, grâce à divers travaux réalisés en classe et aux interventions des écogardes dans les écoles, n’a plus guère de secret pour eux. Sitôt l’embarquement terminé, chaque classe se voyait remettre un diplôme de « meilleur homard décoré » délivré par le président de la Communauté de Communes, Lionel Quillet.
Ce que les enfants n’ont pas pu voir
C’est par 8 mètres de fond que les plongeurs de la DDTM (direction départementale des territoires et de la mer), de l’Aquarium de La Rochelle, du club de plongée de l’île de Ré « Le Nautilus », et le président de la CdC en personne, ont déposé les larves âgées de trois mois. Cela hors de portée du territoire de leurs ainés d’un an qui auraient pu se transformer en prédateurs à leur encontre.
Les 3 000 homards de 2 centimètres de long ont ainsi retrouvé le milieu naturel en plusieurs sites particulièrement propices, faits d’un bas-fond rocheux entaillé de petits canyons tapissés de sable, dans lequel les crustacés une fois libérés se sont vite réfugiés.
Enrichir la biodiversité
Pour l’écogarde Fabienne Le Gall, « cette opération, c’est un petit coup de pouce à dame Nature, histoire d’enrichir la biodiversité du milieu. La réintroduction du homard avait déjà été tentée dans les années 70, mais les résultats ne furent pas à la hauteur des attentes. Aujourd’hui, la connaissance de l’espèce a bien progressé, les techniques de réintroduction se sont améliorées, alors, j’y crois. On l’a dit, le lieu est propice, permettant aux larves d’échapper à leurs prédateurs. De plus, le homard est un animal territorial, relativement sédentaire, qui devrait donc en toute logique rester dans son secteur de réintroduction. Une fois adulte, c’est-à-dire à 4 ou 5 ans, passé ce délai, on pourra dire si le projet a été ou non couronné de succès.
Ce projet de repeuplement s’inscrit dans la compétence « environnement » de la Communauté de Communes de l’île de Ré. Cette action, financée par l’écotaxe, va se poursuivre au cours des trois prochaines années. Au total, ce seront 15 000 homards qui auront été réintroduits aux Baleineaux ».
2 000 adoptions envisagées d’ici fin 2014
Parrainer, adopter un bébé homard est toujours possible. Signalez votre intention via le site www.cdciledere.fr, choisissez un nom pour votre homard et la CdC vous informera régulièrement de la santé de votre protégé.
Voir notre précédent article consacré au homard
Lire aussi
-
Environnement & Patrimoine
L’oeillet des Dunes n°46
-
Environnement & Patrimoine
L’île de Ré et La Rochelle, un destin lié… jusque dans les commémorations
Dans le cadre des 400 ans des guerres de religion, la Communauté de communes de l’île de Ré, la ville de La Rochelle et La Rochelle Université organisent un colloque scientifique, ouvert au grand public, du 27 au 29 novembre.
-
Environnement & Patrimoine
AlimenTerre, engagé pour une alimentation éthique
Les 25 et 26 novembre, le festival AlimenTerre se tiendra sur l’île de Ré. Trois projections documentaires suivies de temps d’échange sont programmées à La Maline. Présentation avec l’un des co-organisateurs sur l’île de Ré de ce festival international, Geoffroy Maincent.
Je souhaite réagir à cet article