De la peinture à la sculpture : un vaste champ de création
Il était là l’été dernier. Nouveau, surprenant ! Nous avons à peine eu le temps de le découvrir et de le comprendre. Etienne Gros sera à nouveau parmi nous, du 10 au 19 août, à la Galerie Glineur, où il exposera ses dernières toiles et sculptures sur le thème « Corps à corps 2013 ».
Chacune des toiles d’Étienne Gros vous empoigne avec force dès le premier abord. À tel point que leur beauté ne se révèle que dans un second temps, quand la sensualité de ces corps mêlés vous interpelle. Des corps d’autant plus présents qu’ils occupent la totalité des grands formats que privilégie le peintre. Étienne Gros offre un regard nouveau sur le corps, curieux mélange d’éternité – ces corps sans visages en deviennent abstraits – et d’une sensualité brûlante exsudant des courbes voluptueuses et des discrètes zones érogènes livrées au spectateur. Le corps, à la fois puissant et vulnérable, surdimensionné mais toujours tendre, reste un thème obsessionnel chez Étienne Gros, quel que soit son mode d’expression, peinture ou sculpture. Il resserre le plan sur l’essentiel, ajoutant une touche de couleur rouge, orange ou fuchsia à un flanc, une épaule, des genoux, des bras qui s’enlacent et suffisent à exprimer toute la sensualité de l’être humain.
Des techniques étonnantes et personnelles
Son imaginaire s’appuie sur une technique originale qui relève du marouflage, collage de feuille de papier sur la toile, qu’il peint ensuite à l’acrylique, laissant l’eau irriguer les surfaces. Ses toiles ont un fini particulier, tout en douceur, qui donne envie de les caresser.
Outre l’acrylique, Étienne Gros a développé une méthode totalement personnelle : il obtient des noirs de fumée particulièrement nuancés grâce à sa collection de lampes à pétrole ! Il crée, avec la fumée des lampes qu’il applique au dessin, des ombres et lumières qui sculptent les corps.
La créativité de cet artiste s’exprime également dans des sculptures en mousse de polyuréthane. Matériau étonnant que l’on ne saurait qualifier de noble et pourtant, les corps ainsi sculptés, toujours sans tête, sont tout simplement somptueux de rondeur et de douceur. Cet étonnant artiste, né en 1962 dans les Vosges est passé par l’École des Beaux-Arts de Paris, dont il a su, pour notre plus grand plaisir, transcender l’enseignement. Il a été Grand Prix Azart 2006. C’est un véritable créateur, c’est assez rare pour ne pas manquer son exposition.
Lire aussi
-
Loisirs
Jazz à La Flotte
-
Loisirs
Petits secrets et grandes histoires de l’île de Ré
Hervé Roques et Yann Werdefroy proposent une nouvelle édition (la 4ème) de ce guide qui a reçu en 2017 le Prix L’Île aux Livres - Ré à la Hune.
-
Actualites non classé
Tour de la Charente-Maritime à La Flotte et Saint-Martin
Je souhaite réagir à cet article