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Cyril Bellin nous présente « Le sel d’Ernest »
                                                            Enfant, Cyril venait, régulièrement, passer ses vacances en famille dans l’île de Ré où il appréciait, à chaque séjour ces sentiments de liberté et de bien-être.
Autant de coups de coeur qui l’ont incité, en 1998, à venir s’installer à Ars, avec son épouse, et se faire adopter par les Casserons. Après avoir longtemps travaillé au célèbre « Café du Commerce », il a décidé d’ouvrir une boutique d’épicerie fine et de cadeaux, dans un premier temps au Martray, puis au « 1 bis », rue du Havre à Ars. Il a toujours été attaché au respect du produit, privilégiant le naturel et surtout la proximité du terroir. C’est ainsi qu’il y a un an à peine, il découvrait un marais salant à l’abandon. A l’origine, cette parcelle était exploitée par Ernest Caillaud. Cyril a, aussitôt été animé par l’idée de réutiliser ce marais et de se former pour apprendre le métier de saunier.
« C’est ma soupape de décompression »
Une confidence de Cyril. Lorsqu’il ferme sa petite boutique, il n’a qu’une seule envie : rejoindre ce lieu magique dans les marais. Un environnement avec lequel il se sent en totale communion : « ici, les tableaux naturels, la lumière légendaire de Ré la blanche me donnent l’impression que le temps est au ralenti ». Il a donc décidé de se lancer personnellement dans un processus de défense du patrimoine rétais, « l’âme de notre terroir », la récolte du sel marin. Il s’engage, avec beaucoup d’enthousiasme et de conviction, à reprendre l’histoire du marais là où elle s’était arrêtée, jadis, du temps d’Ernest. Cyril trouve, dans l’initiative qu’il est en train de mettre sur pied, un intérêt professionnel : proposer son produit à la vente et le distribuer.
Un projet bien précis et ambitieux
Pour la mise en place de ses plans, le saunier « en herbe » a lancé un appel participatif jusqu’au 11 juin. Les souscripteurs, qui peuvent verser de 5 à 300 euros, bénéficieront en contrepartie de certains avantages après la récolte. Mais, avant tout, il faut restaurer le marais. Un gigantesque chantier : retirer la vase accumulée depuis plus de 60 ans, retrouver les niveaux d’argile et les différents bassins de la parcelle. Pour cette réalisation, Cyril a su s’entourer de « conseillers » très compétents. C’est d’ailleurs avec leur aide qu’il compte bien apprendre le métier. Il connaissait déjà le nom de tous ses outils avant même de les manier : la boguette (pelle en bois utilisée pour enlever le surplus de vase), le rouable (destiné à enlever les boues molles et les algues déposées durant l’hiver), le simoussi et le souvron qui servent directement à la récolte du sel, la housse à ponter (outil servant à la préparation du marais). Pour l’année 2017, Cyril espère bien atteindre l’objectif des 10 tonnes de gros sel, dont 10% de fleur de sel.

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