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Chaman’Jo : le guerrier pacifique

Compositeur, chanteur, poète, acteur, Jean-Christophe Chavanon est un ORNI : un objet rêveur non identifié !
Accueil chaleureux, dans son petit jardin à Sainte-Marie, où un astre l’a parachuté, il y a 8 ans, pour y planter ses graines d’espoir, envies d’un monde plus juste, qu’il sème, de-ci, de-là en musique, tel un ménestrel. Simplicité, vérité, il a la belle curiosité de ceux qui ont le goût des autres. C’est ce qui caractérise cet infatigable pèlerin de l’âme. Tout commence à Serrières, petit village de l’Ardèche, d’un peu plus de mille habitants, où ses parents tiennent « Le » salon de coiffure, sous la gouverne de Jean-Jean (son père), nommé meilleur ouvrier de France en 1968, alors qu’il a 4 ans. La famille habite au dessus du « centre névralgique » du village, petit antre, qui voit défiler toutes les confidences alentours. « On apprend beaucoup sur la vie, en lavant des bigoudis ! » plaisante t’il. Brillant élève, épaulé par ses deux grandes soeurs (« j’ai eu 3 mamans » dit-il), il ne manque pas de courir, dès la sortie de l’école, vers ce monde de parfums et de coquetterie, qui lui inspire ses premiers poèmes (il publiera un recueil à compte d’auteur à l’âge de 17 ans : « Une adolescence », reflet d’une jeunesse libre et heureuse).
À l’adolescence justement, vient le temps des fêtes entre copains, et sa guitare, qui devient le leader de la bande, lui fait délaisser les bancs du lycée. Le sport aussi ! Durant 10 ans sur les bords du Rhône, il découvre la compétition, et apprend la persévérance, lance en main, au grand écart dans la barque. La joute lyonnaise ! Sport complet qui marque la richesse historique d’une région. Quatre générations de champions de France, signent la famille ; entre deux mariages qu’il anime comme DJ, et quelques coupes de cheveux bien senties, il gagne le titre à son tour, pour la plus grande fierté de son père (qui remporta six maillots tricolores entre 1960 et 1965). De cette enfance bienveillante, il fait de la vie une promesse, et décide à la majorité, de donner corps aux aspirations qui l’animent. Il lui faut transmettre la richesse, puisée dans le coeur des femmes et sur les bords du Rhône. Encouragé par sa mère, avec qui il partage la passion du cinéma, il s’envole vers Paris, pour y suivre les cours Florent.
« Chercher l’art dans sa vie et faire de sa vie un art »
Au sein de la prestigieuse école de théâtre parisienne, Jean-Christophe espère trouver la réponse à son questionnement artistique, et les outils de son futur métier. « Il est certainement capital de trouver ce pour quoi nous sommes faits, capital d’offrir au monde cette part d’humanité qui nous est unique… », Dit-il. Pourtant, après la joie d’une jeunesse ardéchoise insouciante, qui lui a laissé des traces indélébiles de sensation de vie intense ; la ville lumière, lui apparaît bien sombre. Il se sent très seul, dans son petit studio, lit beaucoup, écrit beaucoup aussi, et chemine progressivement vers cet être de sagesse, artisan d’un monde plus juste qu’il baptise Chaman’ Jo. Tous les week-ends, il rompt l’ascétisme de cette introspection, et regagne la chaleur du salon familial, où ses talents contribuent à financer les cours parisiens. La capitale lui offre tout de même quelques coups de projecteurs. Shakespeare au théâtre, des petits rôles dans Des jours et des lunes de Lelouch, ou encore Capitaine Conan et Laisser-passer de Bertrand Tavernier, notamment… Infatigable ambassadrice des ses valeurs humanitaires, sa guitare continue, quant à elle, de le porter dans les bistrots de quartier pour y dénoncer les absurdités du monde.
C’est sur la scène de l’Entrepôt dans le 14è arrondissement, qu’il rencontre son « étoile », il y a 10 ans. Ils décident de ne plus jamais se quitter, la voix d’oiseau et le cliquetis des pas de danse de Corinne habillent, depuis lors, les textes graves mais optimistes, du soldat chanteur. Le cinéma lui fait encore quelques surprises. Dans le très beau film de Steve Moreau « Dos à la mer », sorti l’année dernière, il est Michel, protecteur providentiel d’un ado en dérive… Toujours prêt à fouler toutes les estrades qui porteront son message, l’idéaliste n’exclut pas d’explorer l’engagement politique. Fortement impressionné par l’expérience de Saillans, première commune de France à avoir mis en place une démocratie participative*, il vient de s’encarter pour la première fois ! Une constitution, réécrite, par, et pour, le peuple. Pourquoi pas ?
* Depuis mars 2014, les habitants de cette petite ville de la Drôme, expérimentent le fonctionnement d’une mairie collaborative.
Le dernier album « en conscience » est disponible sur le site de l’auteur.
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