Au Village océanique, bien hiverner pour bien réouvrir
Au Bois-Plage-en-Ré, les derniers clients du Village Océanique sont partis le 2 novembre. En coulisse, une douzaine de salariés s’activent pour hiverner le site de 1 500 places. Objectifs : protéger, réparer les logements et alimenter le plan de maintenance.
Dimanche 2 novembre, fin des vacances de la Toussaint. Les derniers clients ont quitté le Village Océanique, au Bois-Plage-en-Ré. La structure a définitivement fermé ses portes au public pour la saison 2025. Derrière les barrières baissées, une douzaine de salariés continuent cependant de s’affairer pour hiverner le village vacances.
L’enjeu est de « protéger le site pour l’hiver, car nous sommes dans un climat océanique, humide et marin », décrit Audrey Leblond, directrice de l’établissement. « Pour bien ouvrir la saison prochaine, il faut bien fermer ». Cette année, l’hivernage a commencé début octobre, lorsque les derniers groupes de séniors sont montés dans leurs bus de retour. Les saisonniers de l’animation et de la restauration ont plié bagages. Mais, dans les services maintenance et ménage, une poignée de contrats ont été prolongés. « Les personnes qui restent sont encore motivées pour fournir de l’huile de coude après la saison. Pour certains, elle a démarré le 3 février dernier », salue Audrey Leblond.
La valse du ménage
Hiverner, c’est en quelque sorte valider une check list, service par service. « Nous avons une procédure d’hivernage pour chaque hébergement », enchaîne Rémi Couillaud, responsable du service ménage. Dans son équipe, depuis fin septembre, six personnes à temps plein passent et repassent dans les 280 hébergements du site : 130 bungalows, 111 mobile-home et 39 chalets. Elles avancent étape par étape : dégivrer les réfrigérateurs ; enlever et stocker les couettes et les oreillers ; enlever et nettoyer les siphons puis les remettre ; décrocher, laver, sécher et raccrocher les rideaux ; retourner les matelas et les coussins sur les tranches ; récurer salle de bains et cuisine ; rentrer les salons de jardin auparavant nettoyés ; faire les inventaires de la vaisselle jusqu’aux pics à bigorneaux et poursuivre avec les réassorts. « On commence par éteindre tous les réfrigérateurs car, multiplié par le nombre de logements, cela permet de faire des économies d’énergie. Découper les étapes de l’hivernage rend aussi le travail moins monotone, et cela permet de ne rien oublier », argumente Rémi Couillaud.
Le plan de maintenance
En parallèle, l’équipe maintenance assure elle aussi une ronde de fermeture des logements. En extérieur, les souffleurs peuvent tourner pour nettoyer les gouttières des logements remplies de feuilles et d’épines de pin. A l’intérieur, le circuit d’eau est vidangé, les appareils électroménagers testés, l’électricité coupée, des déshumidificateurs installés, quelques enduits et peintures refaits. Un technicien passe entre quinze minutes et une journée par logement, selon l’étendue des travaux. « Il faut être minutieux, cela prend du temps », reprend Audrey Leblond. Un salarié d’un village vacances de montagne du même groupe – ARTES*- est d’ailleurs venu en renfort pendant deux mois. S’il s’agit là de réparer les logements « en post saison », l’hivernage est surtout un moment privilégié pour mettre le doigt sur les travaux à venir. « Nous avons ainsi un état des lieux des logements qui nous permet d’identifier les travaux à réaliser. Cela rentre dans le plan de maintenance, alimenté au fil de l’eau. »
Le plan de maintenance « doit permettre d’éviter les mauvaises surprises. On y rentre les vérifications réglementaires, les peintures à refaire, les fournisseurs avec lesquels on travaille ou encore les formations qui doivent être réalisées. Nous sommes dans un secteur saisonnier : il y a des rotations de personnel, il faut donc une bonne traçabilité pour que les informations soient transmises ».
« Nous faisons le plus de choses possibles à l’hivernage », conclut Rémi Couillaud. « Car, au déshivernage, nous n’avons pas beaucoup de temps. » Les logements seront rouverts début février pour accueillir les premiers vacanciers en avril.
* ARTES : Association régionale pour le tourisme éducatif et social
Le Village Océanique en chiffres
280 hébergements et 25 logements saisonniers
1 482 places pour les vacanciers
11 hectares
53 salariés en juillet août ; 12 pour l’hivernage ; 4 CDI et deux postes à la direction
Audrey Leblond passe la main à Gaelle Farèniaux
A la fin de l’été, Audrey Leblond a annoncé quitter ses fonctions à la tête du Village Océanique, où elle a travaillé neuf ans comme directrice, « pour de nouvelles aventures professionnelles ». Gaelle Farèniaux, directrice adjointe, prend la suite. « Je suis arrivée stagiaire à l’accueil. J’ai évolué en même temps qu’Audrey et nous avions l’habitude de travailler en binôme depuis presque vingt ans. Elle m’a formée sur de nombreux sujets comme les commissions de sécurité ou le plan de maintenance », apprécie la nouvelle responsable d’établissement. Charlène Edely, qui était responsable hébergement, devient directrice adjointe.

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