Au rendez-vous des aigrettes

L’aigrette garzette est l’un des oiseaux les plus familiers des marais rétais où sa blancheur immaculée frappe immédiatement l’oeil. Elle doit son nom aux deux ou trois longues plumes effilées (appelées aigrettes) qu’elle arbore fièrement derrière la tête en période nuptiale
Pour se nourrir, elle arpente à pas lents et mesurés les marais salants, mais aussi l’estran rocheux à marée basse. C’est là qu’elle capture d’un habile coup de bec des petits poissons et des crevettes.
Apparue sur Ré dans les années 1979, elle niche en colonies bruyantes et débordantes de vie dans de grands arbres, souvent en compagnie des hérons cendrés. Ce printemps, près de 300 couples nicheurs ont été dénombrés par la LPO.
En automne et en hiver, plusieurs dortoirs nocturnes sont connus sur l’île. Tous les individus présents se rassemblent à la nuit tombante pour passer la nuit tranquillement perchés en haut des arbres où ils se sentent à l’abri des dérangements et des prédateurs éventuels. À la mi-janvier, l’équipe de la LPO accompagnée de quelques bénévoles a effectué le comptage annuel de ces dortoirs. Ainsi, près de 600 aigrettes ont pu être comptées. Ce chiffre est relativement stable depuis plusieurs hivers mais peut varier d’une année sur l’autre en fonction des conditions climatiques particulières (vagues de froid notamment) qui peuvent provoquer un exode d’une partie de la population.
Mais le comptage des dortoirs d’aigrettes a aussi été l’occasion pour la LPO de comptabiliser les ibis sacrés et les hérons garde-boeufs (des nouveaux venus sur l’île). Pour le premier nommé, les effectifs sont désormais très faibles puisque… un individu seulement était présent. Nous sommes loin des 168 individus dénombrés durant l’automne 2009. Il faut dire que l’espèce – présente en France suite à l’introduction de quelques individus dans un zoo breton – a fait l’objet de tirs sélectifs en Bretagne et qu’il a pratiquement déserté notre chère île.
Les hérons garde-boeufs, quant à eux, poursuivent leur progression puisqu’une quarantaine d’individus ont été vus. Ces petits hérons blancs peuvent être confondus avec les aigrettes mais ils se rencontrent le plus souvent parmi les chevaux ou même au bord des routes.
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