Au Bois-Plage, bis repetita sur le cimetière…
Reporté le 25 septembre dernier, le vote de la reprise des concessions abandonnées a donné le tempo au conseil municipal du 17 décembre 2024.

Parce qu’à un moment il faut bien prendre des décisions, aussi sensibles soient-elles, Gérard Juin est revenu sur le devenir de soixante-sept concessions « officiellement en état d’abandon » sur les sept cent soixante-deux que contient le cimetière municipal. Non sans mal…
Une procédure contraignante
L’édile aborde le sujet sous l’angle réglementaire, rappelant que d’une part, l’octroi d’une concession n’est qu’un droit d’usage cédé à un tiers, ayant par ailleurs obligation de l’entretenir, et que d’autre part, une commune a interdiction de laisser des concessions en état d’abandon, leur reprise effective étant strictement encadrée par le Code Général des Collectivités Territoriales. Ainsi, la procédure ad hoc ne peut-elle être engagée que sur des concessions « de plus de trente ans d’existence et dans lesquelles aucune inhumation n’a été effectuée depuis dix ans au début de la procédure ». Ajoutons que cette dernière se déroule sur plus de deux ans et au fil de différentes étapes, séparées entre elles par des délais plus ou moins longs (convocation des ayant-droit présumés, constats et affichages). Après saisie du Conseil municipal, le Maire peut ensuite, et par arrêté individuel, se prononcer sur la reprise des terrains concernés.
Soixante-deux + cinq
Sur les soixante-sept concessions concernées, il est proposé que soixante-deux d’entre elles soient « remises en service » après reprise matérielle, soit exhumation des restes et dépôt dans l’ossuaire, suivis d’un enlèvement des monuments (si existants), ceux-ci ne présentant « aucune valeur patrimoniale particulière ». Les cinq autres feront l’objet d’une reprise ultérieure « accompagnée d’un projet de restauration ».
Désaccord persistant
« Chaque concession sera traitée de manière individuelle, les arrêtés fixant tout », précise Gérard Juin, se voulant rassurant face à un Conseil municipal divisé. Car de fait, les avis n’ont pas changé depuis le 25 septembre, le maire regrettant que son invitation à « venir voir » n’ait guère été suivie, avant de rappeler que Le Bois n’est pas seule contrainte à une telle démarche. « Une commune doit aussi veiller à un nombre suffisant de concessions disponibles (au minimum dix) », justifie t- il. Aujourd’hui, seules huit sont dans ce cas. Du côté de l’opposition, Jean- Pierre Gaillard estime le nombre de concessions à reprendre trop important et la conseillère Claudie Buat conteste l’existence de cavurnes « où on aurait pu mettre trois armoires à columbarium », tandis que l’élue de la majorité Karine Dupeux réaffirme la valeur historique de sépultures centenaires. Sans surprise, celle-ci s’abstiendra lors du vote et l’opposition se prononcera contre.
Sous-jacente au débat, c’est en fait la question de la taille du cimetière qui se pose, Gérard Juin souhaitant qu’il reste « là où il est dans son entier », avant d’évoquer un agrandissement possible du côté du grand parking et de la rue des Iris, le tout composant une seule parcelle. Un autre chapitre qui, pour l’heure, reste ouvert.
Arrivé aux questions diverses, le maire évoquera encore une réflexion en cours sur la préemption éventuelle de commerces du centre village, afin d’en « garder la maîtrise », mais également un projet de fusion des écoles maternelle et élémentaire sur lequel le conseil municipal devra se positionner. A priori unanimement approuvé par les conseils d’école, il conduirait à la naissance de « l’École primaire du Bois-Plage »
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