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Après un charroi satisfaisant, les Sauniers de l’île de Ré retrouvent confiance !

2015 aura été une bonne saison pour les Sauniers de l’île de Ré. « On s’est donné de l’air » précise Guy Leprince, président de la Coopérative.
Avec un stock, en début d’été de 900 tonnes, et une récolte de 1700 tonnes, « nous nous sommes redonné des marges de manoeuvre. On peut voir l’année 2016 arriver tranquillement ». Certes, on n’atteint pas les sommets de la canicule de 2003, qui avaient culminé à 4000 tonnes. Mais la confiance est revenue ! Et après deux années déficitaires, « 2015 sera à l’équilibre ». Pour la Fleur de Sel, 2015 aura été une « bonne année », avec 180 tonnes récoltées, contre 80 en 2014 !
« L’idéal est d’avoir trois ans de stock »

Si, dans le passé, beaucoup de sel s’est vendu à travers la grande distribution, sous des marques distributeurs, mettant en péril les stocks, la Coopérative essaie désormais de « mieux mettre en adéquation production et commercialisation », en trouvant un équilibre entre marque propre et marques distributeurs. Les contrats avec la grande distribution sécurisent le volume des ventes. Mais doivent être tenus : « On ne peut pas définir des volumes de ventes si on n’est pas capable de les produire », rappelle Guy Leprince. L’enjeu étant « d’être au plus juste pour rémunérer convenablement tous les adhérents, sans pour autant se brûler les ailes ».
A cette fin, la Coopérative essaie désormais « de définir une moyenne de récolte qui soit fiable », ce qui reste difficile, avec l’aléa climatique. Les volumes pouvant aussi varier d’un saunier à l’autre. « L’idéal » étant d’avoir trois ans de stocks.
Avec la sérénité revenue, la Coopérative peut, cependant, accentuer son effort pour valoriser de plus en plus la marque propre « Sauniers de l’île de Ré ». Guy Leprince rappelle : « nous sommes une jeune coopérative ». En effet, la Coopérative fait désormais elle-même le conditionnement et la commercialisation du sel rétais. Et pour réussir dans cette action, la communication est première. Certes, les marais salants appartiennent à la culture rétaise : « On a toujours parlé du sel de l’île de Ré mais plus sous l’angle carte postale », précise Guy Leprince. « Désormais, à travers les médias et les salons, on parle de plus en plus de nous », indique le Président. « En gastronomie, la qualité du sel de l’île de Ré est très appréciée des chefs » et fait l’objet de bons reportages. De même, les « galets » de sels de la Coopérative ont été un succès commercial. Mais ils ont aussi été un « bon support de communication », affirmant la dynamique d’innovation des Sauniers.
L’exportation fait aussi partie des objectifs poursuivis. Démarche collective de la Coopérative et des sauniers indépendants, enfin, la demande d’Indication Géographique Protégée est en bonne voie et celle-ci devrait figurer sur les sachets en 2017 !
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