Analyse rurbaine de l’île de Ré, territoire rural et urbain

Après Tours, Rennes, Béthune, Marseille, l’Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine (ANPU) est venue en juin 2012 sur l’île de Ré puis de nouveau en fin d’hiver, afin de coucher la terre rétaise sur le divan. Les résultats ont été présentés et commentés à Loix, le 13 avril, lors d’une conférence très sérieuse… mais surtout cocasse. Étonnamment, tout ce qui était dit sur le mode de la dérision était tellement vrai !
Le Cas Ré, humour, dérision et vérités
D’emblée, on est un peu surpris lorsque Laurent Petit, le conférencier en blouse blanche débute ses propos en trébuchant sur les mots. Il hésite, il se reprend. Et il faut le suivre, car il remonte loin dans le temps, depuis la création géologique de l’île, pour expliquer les névroses urbaines que l’ANPU a détectées sur le territoire rétais. Entre autres un syndrome maniaco-défensif et une bi-polarité nord/sud. Sans cesse, il se réfère aux « Experts du Café du Commerce » qui ont aidé les équipes à travailler sur le Cas Ré. Est-ce vrai, est-ce faux ? Le conférencier est-il un vrai ou un faux psychanalyste ? Où veut-il nous emmener ? Quand il raconte que Palais de Buckingham n’aurait jamais existé sans les Rétais, on finit par le croire. Et le Banc du Bucheron qui n’a ni arbre, ni banc, ni bûcheron, on se dit, comme lui, que ce n’est pas normal. Un des dangers qui guette l’île c’est sa « fausse-îlisation », assène-til au public, médusé d’entendre ces vérités nébuleuses, mais paradoxalement claires et justes.
Fort heureusement il existe des solutions thérapeutiques, quelque peu subversives, qu’il propose sous forme d’ordonnance de médecin, puisqu’il est là en tant que psychanalyste. Ça soulage de savoir que tout n’est pas perdu ! Dans les friches, installer une NAPPE, pour Néo-Agroalimentaire Prospectif Particulièrement économique. Mettre en place un PREAU, pour Pôle de Recherche d’Architecture d’Urgence, sur pilotis bien sûr. S’inspirer de la loi de Saint-Martin, un saint exemple de générosité, afin que les propriétaires de résidences secondaires logent les étudiants et les saisonniers, lorsqu’eux-mêmes sont absents.
Avez-vous des questions, dit-il à la fin de sa conférence. Non, le discours est imparable, les applaudissents fusent. On dit qu’il faut rire 5 minutes par jour pour être en bonne santé. 45 minutes, comme ce fut le cas à 11 heures du matin à Loix, c’est encore mieux, psychanalytiquement parlant. C’était un moment à prendre au 2ème, voire au 3ème degré, où la poésie a même eu sa place. Maryline Bompard Ré, un cas diFficile Laurent Petit et Charles Altorffer, son complice architecte urbaniste enchanteur, ont déjà disséqué 40 territoires français.
Ré, un cas difficile
« Analyser le Cas Ré a été un cas difficile. Nous ne savions pas par quel bout le prendre tant nous avions récolté d’informations. Nous étions dans le tourbillon de la carte postale ! » affirment-ils sérieusement.
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