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AlimenTerre, engagé pour une alimentation éthique
Les 25 et 26 novembre, le festival AlimenTerre se tiendra sur l’île de Ré. Trois projections documentaires suivies de temps d’échange sont programmées à La Maline. Présentation avec l’un des co-organisateurs sur l’île de Ré de ce festival international, Geoffroy Maincent.
Ré à la Hune : Quelle est l’origine de ce festival AlimenTerre et comment s’organise-t-il ?
Geoffroy Maincent : C’est un festival qui est organisé sur tout le territoire francophone par une association dont le jury sélectionne chaque année une dizaine de films, et qui permet ensuite à chacun d’organiser ce festival sur son territoire. Depuis quatre ans, on a pris l’initiative avec mes collègues de la Biocoop de l’organiser sur l’île de Ré, afin de discuter des enjeux alimentaires auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés, et qui sont très nombreux. Depuis nous avons été rejoints par Léa Marzloff du Collectif Fermes Urbaines, le restaurant Matahari et la Communauté de Communes dans le cadre du Projet Alimentaire de Territoire. L’objectif de ce festival est de faire naître des réflexions sur nos systèmes alimentaires et leurs interdépendances à l’échelle mondiale.
Qu’avez-vous choisi de programmer pour cette édition 2024 ?
Sur l’île de Ré, nous avons choisi d’organiser le festival en deux temps, et autour de trois films. La première soirée, nous diffuserons le documentaire de Marion Gervais « Anaïs, 2 chapitres », qui retrace l’histoire d’une jeune agricultrice bretonne et notamment son combat pour lancer son activité. Le deuxième soir, il y aura deux films. Tout d’abord, « Les maux de notre alimentation », qui parle de la production bananière et des enjeux qui se cachent derrière. Puis, en tête d’affiche, « La théorie du boxeur » qui traite de l’impact du changement climatique sur l’agriculture. C’est un film passionnant car il soulève un certain nombre de sujets, dont la gestion de nos ressources en eau, la gestion des sols ou encore la résilience des cultures qu’on met en place, autour notamment de la question suivante : les variétés qu’on plante sont-elles adaptées à notre climat, ou faut-il dès maintenant prendre le virage du changement climatique en intégrant de nouvelles variétés ?
Après chaque film, des débats sont prévus. Quel en sera la teneur ?
Effectivement il y aura des débats, mais cette année nous innovons aussi pour essayer d’aller chercher d’autres publics. Le festival a un certain succès, l’année dernière on a comptabilisé environ 150 personnes, mais ce sont des gens déjà militants, convaincus. On veut aller chercher plus large, et notamment les jeunes. Nous faisons donc participer les jeunes de Ré Jeunesse qui vont préparer avec leurs animateurs des questions sur le film « Les maux de notre alimentation ». Cela prendra la forme d’une sorte de quiz intercommunal à l’issue de la projection ! Pour les deux autres documentaires, on reste sur des débats plus classiques. « Anaïs, 2 chapitres » sera précédé par des échanges avec Terre de liens, le Collectif Fermes Urbaines et les associations Aux arbres citoyens et Macadam Moutons. A l’issue de « La théorie du boxeur » nous aurons un débat animé par Xavier Mounier. Seront présents Marie-Véronique Gauduchon, experte en transition énergétique et climatique, Ivonig Caillaud, agroéconomiste et maraicher bio à Ars, ainsi qu’Agnès Le Dortz, représentante du Projet Alimentaire de Territoire La Rochelle- Aunis-Ré. À chaque fois, nous essayons d’orienter les débats sur nos problématiques locales. A noter aussi : le mardi 26 entre les deux films, il y aura de la restauration sur place à base de produits locaux préparés par Matahari et offerte par la Communauté de Communes.
Festival AlimenTerre
Cinéma La Maline – 25 novembre
à 19h30 débat puis à 20h « Anaïs, 2 chapitres » ;
26 novembre à 18h « Les maux de notre alimentation » puis à 20h
« La théorie du boxeur ». Projections suivies d’échanges et de débats.
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