- Animations
- Loisirs
- Fort La Prée
Accro Fort : quand l’Histoire se mêle à l’aventure
Du patrimoine à l’adrénaline, il n’y a parfois qu’un pas - ou un pont de singe. Du 22 au 24 avril, le Fort La Prée, sur l’île de Ré, a accueilli pour la première fois le grand public dans un parcours d’accrobranche original, niché dans les entrailles d’un site historique.

Un parcours suspendu entre ciel, mer et histoire
Surplombant l’Atlantique, le Fort La Prée n’est pas qu’un vestige du passé : c’est un lieu qui vit, se transforme et innove. Pendant trois jours, ses anciennes murailles ont servi de décor à une activité insolite : un parcours d’accrobranche, tracé au coeur même du monument. Loin des classiques sites forestiers, c’est dans un décor militaire du XVIIe siècle que les participants ont évolué, entre tyrolienne, filet suspendu, descente en rappel et ponts suspendus.
Ce parcours singulier n’est pourtant pas né de rien. Il s’inscrit dans une dynamique déjà en place depuis plusieurs années. L’agence Ekilibre, spécialisée dans l’organisation de séminaires et de team-buildings en lieux atypiques, proposait déjà ce type d’activités au sein du fort, mais uniquement à un public professionnel. C’est donc une véritable ouverture au grand public qui a été expérimentée cette année, avec un parcours volontairement plus synthétique mais tout aussi immersif.
Une mise en oeuvre technique et patrimoniale délicate
Ce projet ne s’est pas fait sans contraintes. Le Fort La Prée, propriété depuis les années 1970 du CNOSAP (Centre National des OEuvres Sociales de l’Administration Pénitentiaire), est aujourd’hui classé monument historique. Ce classement interdit toute création de nouveaux points d’ancrage dans les structures. Heureusement, plus de deux cents ancrages avaient été installés dans les années 2000, à une époque où le site n’était pas encore protégé par la législation patrimoniale. C’est à partir de cette base que Daniel Grateau, responsable de l’activité, a conçu un parcours sécurisé, supervisant lui-même la rénovation des points existants et la mise en conformité des ateliers.
« Chaque installation est vérifiée minutieusement », confirme Sonja Lesaigle, la responsable du site. « Il est essentiel de respecter l’intégrité du site tout en assurant une sécurité maximale aux participants. » Un défi de taille, que l’équipe a su relever avec rigueur et créativité.
Une affluence contrastée, mais un accueil enthousiaste
Si l’initiative a suscité la curiosité et attiré un public familial, les chiffres de fréquentation sont restés en deçà des espérances. En cause : une météo capricieuse, entre averses et rafales de vent, peu propice à ce type d’activité en plein air. Malgré cela, les retours ont été enthousiastes, à l’image de Baptiste, 14 ans, venu avec sa famille depuis la Touraine : « Je trouve ça génial de pouvoir faire ce type d’activité dans un endroit pareil, on a vraiment l’impression d’être des aventuriers ! »
Locaux et touristes se sont mêlés dans ce décor d’exception, redécouvrant le patrimoine sous un angle ludique et sensoriel. Pour Sonja Desaigle, cette première ouverture au grand public est prometteuse : « Nous envisageons une reconduction de l’Accro Fort pendant les vacances de la Toussaint. Cela permettrait de proposer une activité en dehors des logiques balnéaires, plus adaptée à l’arrière-saison. »
Un fort qui vit et qui vibre, au-delà de ses murs
Au-delà de cette animation ponctuelle, le Fort La Prée incarne une volonté plus large : celle de faire vivre le patrimoine autrement. Depuis les années 70, le CNOSAP y déploie de nombreuses activités, mêlant culture, hébergement et accueil de groupes. L’équipe du fort – composée cette saison de quatre salariés, d’une alternante et d’une stagiaire en médiation culturelle – s’efforce de rendre ce lieu vivant et accessible à tous.
L’Accro Fort s’inscrit pleinement dans cette démarche : proposer une autre manière de découvrir l’histoire, par l’action, l’émotion et le jeu. Une passerelle entre le passé et le présent, entre le silence des vieilles pierres et le bruit des vagues. Une idée simple, mais puissante : faire du patrimoine un terrain d’aventure.
Lire aussi
-
Loisirs
Et une et deux et trois…
Ce n’est pas à une, pas à deux mais à trois fêtes que La Java des Baleines nous convie pour son ouverture, les 29, 30 et 31 mai prochains.
-
Loisirs
L’art numérique pour combattre la maladie de Charcot
Qui a été confronté à la SLA, aussi appelée maladie de Charcot, connaît la dureté de cette pathologie, pour le patient, condamné, et pour ses proches. L’exposition d’Antoine Génin à l’Ancre Maritaise, vise à sensibiliser le grand public.
-
Loisirs
La Togetherace de retour dans le nord de l’île
Le 17 mai prochain, la Togetherace sera de retour à Saint-Clément-des-Baleines pour sa 5ème édition. Cet évènement marque une étape importante du Gentlemantour. Chacun est invité à se dépasser pour faire grimper la cagnotte reversée à des associations solidaires.
Je souhaite réagir à cet article