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- Le SCOT et l'avenir de l'île de Ré
A qui appartient le pouvoir de décision ?
Le 18 juin dernier, l’association Ré Agir organisait une réunion publique dont l’objet était le Schéma de cohérence territoriale (SCoT). Les interventions d’un public nombreux mirent en évidence une vive hostilité à l’encontre de certaines associations environnementales.
Des agriculteurs, des vignerons, des ostréicultures, des opérateurs du tourisme, des artisans et des commerçants des différentes communes de l’île : ils étaient une bonne centaine à avoir répondu à l’appel d’Aurélien Ravet et Tony Berthelot respectivement président et secrétaire de Ré Agir. Après avoir insisté sur le fait qu’ils ne remettaient pas en cause « l’important travail réalisé par la CdC », les deux intervenants ont rappelé les trois grandes lignes directrices du SCoT auxquelles d’ailleurs, ils adhèrent : la vie permanente, la préservation des fondamentaux environnementaux de l’identité rétaise et un équilibre insulaire respectant le 80/20 (80 % d’espaces agricoles et naturels pour 20 % d’espaces urbains).
C’est la recommandation de l’EPIR (Ensemble Protégeons l’île de Ré) de réduire le résiduel constructible de 264ha à 53ha qui pose problème à plus d’un titre d’autant, comme l’a rappelé Tony Berthelot, que l’élaboration des PPRI devrait encore réduire le résiduel constructible en particulier dans le canton nord. Rejeté par Ré Agir, ce souhait de l’EPIR a engendré de vives réactions parmi les personnes présentes contre l’association en elle-même et d’une manière plus générale envers les résidents secondaires, allant jusqu’à poser le problème du pouvoir de décision de nos élus. Qui décide ? Les élus pour qui les rétais ont voté ou les membres des associations environnementales, présents à temps partiel dans l’île ? « En quarante ans, ils auront vécu quarante mois dans l’île de Ré » déclarait une voix dans le public. On regrettait par ailleurs, que des associations ayant siégé depuis le début des travaux dans des commissions attendent la dernière minute pour remettre en cause les décisions prises. On soulignait que les élus, investis du vote des rétais, et vivant à temps complet eux dans l’île, la connaissaient mieux que personne et savaient ce qu’ils avaient à faire. Tony Berthelot déplorait que les adhérents de ces associations environnementales soient entendus de la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) au même titre si ce n’est plus que nos élus. Quant à Michel Pelletier, retrouvant les accents de sa jeunesse militante, il proposait ses services et son expérience pour organiser un contre pouvoir à l’EPIR.
Une réunion mouvementée donc exprimant une véritable préoccupation quant à l’avenir de l’activité économique dans l’île et à la fin de laquelle les participants sont allés signer la pétition qui sera remise au commissaire enquêteur du SCoT le 30 juin et prendre en même temps leur bulletin d’adhésion à cette association réservée aux actifs de l’île.
Voir le dossier Le SCOT et l’avenir de l’île de Ré
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