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ChiFouMi : l’association qui fait sortir la BD des cases

En marge des séries diffusées en masse, le renouveau s’incarne avec des auteurs indépendants très créatifs qui prouvent que la bande-dessinée n’est pas un sous-genre de la littérature, mais bien un art.

Une feuille, un crayon, une histoire, un rythme : les possibilités sont infinies au point que le terme même de bande dessinée semble assujetti au grandécart constant entre lecture pour illettrés vecteur d’infantilisation, phénomène de presse, produit de consommation ou « roman graphique », « livre en estampes », « art séquentiel » ?
Il semble que les deux évoluent dans des sphères économiques bien parallèles, les plus prometteurs de la nouvelle génération étant assignés aux productions artisanales. Des dessinateurs qui explorent de nouveaux formats, de nouvelles formes de narration, sortent du cadre de l’esthétique académique pour redonner ses lettres de noblesse à un genre littéraire réservée au XIXème siècle aux adultes des classes aisées.
C’est pour promouvoir ces artistes de l’ombre que Julien Misserey a fondé ChiFouMi en 2008 à Besançon et créé l’antenne charentaise en s’installant sur l’île. L’ancien libraire passionné de bandes dessinées est parvenu en vingt ans de contacts dans ce petit milieu qui bouillonne à fédérer un collectif d’auteurs, de partenaires et d’institutionnels très actifs.
Chaque année, l’association organise une résidence et invite sur dix jours une vingtaine de dessinateurs du monde entier dans un cadre propice à la création. De ces collaborations sont nés des ouvrages qui rayonnent chez les initiés. La dernière édition avait lieu à Minneapolis où six membres de l’équipe soutiennent le dynamisme de Julien. À quand sur nos terres ? « Certainement en 2019 » répond l’habitué du festival d’Angoulême, ravi de s’être rapproché !
Patrimoine d’une richesse méconnue et d’une diversité sous-estimée, il faut encore aller fouiller chez les « petits producteurs » pour dénicher les talents… ChiFouMi s’en charge pour nous !
De belles rencontres au programme pour découvrir la bande-dessinée dans tous ses états
Parmi les auteurs que l’association s’attache à faire connaître, Emmanuel Guibert est un habitué de l’île de Ré qui rencontra en 1994 un ancien GI en retraite à Saint-Martin. De leurs échanges et de leur amitié est née une saga : « La guerre d’Alan » en écho aux souvenirs de l’américain. Des planches originales et des croquis ayant servi à la création des albums sont encore visibles au musée Ernest Cognacq jusqu’au 6 novembre.
À La Couarde, il sera possible de rencontrer l’auteur dans le cadre de deux expositions bien différentes. À la mairie tout d’abord sera présenté « Rupestres », un récit collectif fruit de son travail avec cinq autres aventureux de la bande dessinée. Qu’est-ce un artiste aujourd’hui ? À plusieurs mains ils ont tenté d’y répondre, signant un ouvrage d’un nouveau genre au graphisme audacieux. Emmanuel Guibert et trois de ses estimés confrères seront présents le 7 novembre à l’occasion du vernissage à 18h30.
Quant aux enfants fans du petit âne facétieux « Ariol », ils pourront aussi échanger avec eux le lendemain à 19h30 à la bibliothèque. Le héros de la série best-seller et sa famille passe souvent ses vacances sur l’île imaginaire « Saint-Ampoire » qui ressemble fort à Ré… Le voir évoluer de temps à autres dans nos paysages es t un ravissement même pour les parents.
Et pour faire profiter plus encore le jeune public de cette réunion rare de talents, des rencontres pédagogiques et des ateliers ont été programmés dans les écoles ainsi qu’à la médiathèque de Sainte-Marie.
Marie-Victoire Vergnaud
Expositions à la mairie et à la bibliothèque de La Couarde jusqu’au 26/11
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