Ouverte pour la saison depuis le 18 avril, La Galerie du Port à Rivedoux fait peau neuve
Lorsque Gérard Bürkhalter crée la Galerie du Port en 2011, l’idée de ce Suisse, amateur d’art éclairé, est de faire découvrir aux Rivedousais un artiste différent à chaque saison, et de maintenir ainsi dans le village un lieu culturel qui accueille du public.
Occupé cette année à la rédaction d’un ouvrage d’art et à l’organisation de festivals musicaux, il passe le relais à Véronique Fontaine qui entend bien entretenir la vivacité artistique de ce lieu qu’elle veut convivial et non conventionnel. Cette galeriste, issue de la mouvance underground parisienne (elle a contribué à la formation de deux squats artistiques, à la fin des années quatre-vingt) a longtemps travaillé aux côtés de marchands d’art. Arrivée sur l’île en 2009, elle s’implique au sein de l’association rochelaise « Les Anges Rebelles » dont la mission est d’amener les arts dans la rue. Véronique Fontaine a également collaboré à la création d’un docu-fiction d’Herlé Jouon, « la véritable histoire du radeau de la Méduse », diffusé en mars dernier sur Arte. Cette « touche-à-tout », toujours en éveil, nous promet un programme riche et varié.
Une galerie « pas comme les autres »
C’est d’ailleurs le nom de scène qu’elle a donné à la galerie pour cette saison, déterminée qu’elle est à faire de cet espace un lieu de rencontres et d’échanges où se conjuguent tous les arts. À l’occasion du vernissage vendredi 8 mai, Véronique a présenté des dessins et collages de Céline Nieszawer, une artiste (également photographe) dont elle suit le travail depuis plus de quinze ans. Ses oeuvres graphiques nous transportent dans un univers surréaliste où tout se démembre et se recompose. Des nuées de seins, doigts, cuisses, évoluant en une danse érotique débridée. Intitulée « Oh ! », l’exposition en a suscité. Tantôt admiratifs, devant la précision du trait, tantôt amusés (les titres sont réjouissants), ou encore des « oh ! » froissés, pour les plus puritains de la quarantaine d’amateurs réunis autour d’un cocktail.
Deux courts-métrages réalisés par Céline Nieszawer étaient diffusés en continu et créaient une ambiance musicale. Des petits films montrant chacun, des séances de poses. L’une, dans l’atelier du peintre postmoderne islandais Erró qui a notamment inventé les tableaux collages, l’autre, devant l’objectif de Mark Arbeit et dont les nus féminins photographiés dans des ateliers d’artistes, ont fait le tour du monde. Une inauguration réussie, qui donne à voir d’entrée de jeu, un travail qui ne laisse pas indifférent.
À l’avenir, Véronique souhaite également mettre en valeur des artistes locaux, tel Francis Dumoulin dont elle expose deux oeuvres depuis une semaine. Installé à Ars, à 90 ans, cet ancien rédacteur en chef adjoint du magazine « Lui », est devenu un véritable artiste. Les murs vont s’habiller au fur et à mesure des coups de coeur de Véronique, qui vous invite à pousser la porte de la galerie en toute simplicité.
La galerie est ouverte du jeudi au dimanche, de 11h à 13h puis de 17h à 20h.
Également sur rendez-vous : 06 61 70 11 52
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