Un hiver long comme un jour sans pain…
La rumeur était née sur le port début novembre, en même temps que la Toussaint et le vent d’automne qui l’avait bien vite distillée dans les rues du village : la boulangerie allait fermer. Horreur et stupéfaction ! Le pain, aliment de base depuis qu’on sait le faire, allait devenir une denrée rare qu’il faudrait aller chercher extra-muros au supermarché, ou alors bien plus loin encore, dans d’autres villages mieux lotis. Inutile de dire que les commentaires allèrent bon train. Plutôt remontés les Martinais ! Et d’évoquer la multiplication (comme des petits pains) des boutiques pour les touristes. Restait la boulangerie du marché. Oui mais alors, la baguette fraîche du soir ? Finie, à nous le pain du matin (chagrin) au dîner. Et en janvier, une fois le marché fermé ? Plus rien. Un vent (celui de la révolte) souffla sur le port. Pourtant, chaque matin, la boulangerie ouvrait. Les Martinais se détendirent et tout d’un coup patatras, rideaux tirés. Aux alentours de mi-novembre, la boulangerie était bel et bien fermée. La goutte d’eau fit déborder le port et la grogne ressurgit. D’autant que la boulangerie du VA des Salières ferma aussi. Mais foi de Martinais délaissés des dieux, la résistance s’organisa : dépôt de pain aux épiceries sur le port, et même la famille Marotte s’y colla au tabac : chaque matin vers 8h00, livraison de baguettes et viennoiseries fraîches en provenance de la Boulangerie Fred à Rivedoux. Le luxe ! A l’heure où le PADD nous parle de favoriser la vie à l’année et le commerce de proximité, la vie annuelle à Saint-Martin, ça devient compliqué. En attendant, voici les dernières nouvelles (du port) : la boulangerie rouvrira ses portes le 1er avril. Pour la saison donc. Espérons que ce ne soit pas un poisson. C’est bien mais après ?
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