- Patrimoine
- AG de l'ADEPIR
Une 15ème écluse va être reconstruite au Trou d’Cheu, aux Portes
L’association pour la défense des écluses à poissons de l’île de Ré (Adépir) gère aujourd’hui treize écluses sur les quatorze actuellement en service sur l’île.
Lors de l’AG ordinaire du samedi 29 avril, Dominique Chevillon, président de l’ADEPIR a présenté son rapport moral pour l’année 2016 aux 142 membres que compte l’association, en présence des maires Gisèle Vergnon, Gilles Duval, Michel Auclair et du président de La CdC Lionel Quillet, ainsi que de partenaires privés, le Crédit Agricole (l’Adepir est membre sociétaire du CA) et la MAAF assurances.
Le Conseil d’administration est naturellement constitué des chefs d’écluses des différents villages, notons l’arrivée de Jean-Louis Giraudeau à l’écluse de La Providence, aux Portes et de Jean-Claude Fourrier à Moufette aux Baleines.
Le trésorier Michel Gallot annonce un budget 2017 avoisinant les 50 000€. Les nombreuses activités de l’Adepir, rapport présenté par le secrétaire général Alain Belloc, vont de l’organisation de brocantes aux visites des pêcheries (500 visiteurs en 2016) ou la parution du calendrier des marées, d’expositions etc…
Des vidéos pour conserver la Mémoire !
L’association, qui compte maintenant 21 ans de pratique dans l’entretien et la conservation d’un patrimoine du XVIème siècle contre les incessants assauts de la mer, a malheureusement constaté la perte du savoir-faire de bâtisseur d’écluse.
C’est pourquoi, depuis 2015 elle a décidé, avec l’aide de Jacques Boucard et de l’Université du Littoral, sans oublier le soutien financier de la CdC, de « graver » les opérations de reconstruction à l’aide de vidéos tournées in situ. Désormais, construire « une claie » pour que l’écluse égoutte ou faire « une clef » dans le mur pour le solidifier sont des savoirs que l’Adepir sait transmettre aux générations futures.
Lilian Nadaud, vice-président en responsabilité des travaux des écluses, n’a pas caché l’ampleur des travaux restant à effectuer à Moufette (Saint-Clément) et à La Brizère (Sainte-Marie).
Un événement dans l’histoire de l’île de Ré
Mais, dans les années à venir, les travaux de reconstruction auront besoin de beaucoup, beaucoup de bras puisque les éclusiers des Portes en Ré nous annoncent que leur projet, né il y a trois ans, de reconstruire une écluse, a été validé par les instances administratives. En effet, après la constitution d’un lourd dossier (affaires maritimes, direction générale de l’environnement, commission des sites et paysages (loi de 1930), DREAL, dossiers Natura 2000 et Ramsar) Dominique Chevillon et Jean-Louis Giraudeau ont finalement confirmé qu’une quinzième écluse va être reconstruite aux Portes.
Le Trou d’Cheu
L’ancienne écluse du Trou d’Cheu, bâtie il y a plus de 250 ans à Gros Jonc, n’est plus qu’un agglomérat de pierres figurant vaguement l’écluse. Jean-Louis Giraudeau, dinosaure des écluses s’il en est un, a d’ores et déjà constitué son équipe et les bâtisseurs d’écluses n’ont plus qu’à se retrousser les manches. Une de leurs toutes premières tâches sera de retrouver les pierres adéquates pour remonter le mur.
L’enquête d’environnement a observé la présence de colonies d’hermelles, ces vers marins vivant dans des tubes de sable qu’ils bâtissent au fil des générations et finissant par constituer de véritables récifs. Une richesse naturelle bien appréciable pour la biodiversité au sein de la pêcherie. En tant que naturaliste émérite, Dominique Chevillon rappelle : « Il faut bâtir à la bonne période, juste avant que les huîtres se reproduisent car elles constituent le meilleur « ciment » qu’il soit pour solidifier le mur ».
La nature, tout un poème !
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